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Plan GREFFES

LE MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA SANTÉ ET L’AGENCE DE LA BIOMÉDECINE DÉVOILENT UN NOUVEAU PLAN D’ACTION MINISTÉRIEL AMBITIEUX ET INNOVANT POUR LE PRÉLÈVEMENT ET LA GREFFE D’ORGANES ET DE TISSUS POUR LA PÉRIODE 2022-2026

Publié le 14/03/22

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Le ministère des Solidarités et de la Santé et l’Agence de la biomédecine annoncent l’adoption et la publication du plan d’actions ministériel 2022-2026 pour le prélèvement et la greffe d’organes et de tissus, élaboré avec la contribution de toutes les parties prenantes concernées (partenaires institutionnels, sociétés savantes, associations d’usagers et professionnels de santé).

Fragilisée par la crise sanitaire malgré l’engagement des professionnels de santé, l’activité de prélèvements et de greffes (-25% de greffes en 2020) nécessitait une impulsion forte et durable. Pour la première fois, les mesures nouvelles définies pour la période 2022 – 2026 seront soutenues par un financement complémentaire de 210 millions d’€, ce qui porte à 2 milliards d’€ le montant des engagements en faveur du prélèvement de de la greffe d’organes (soit une hausse de plus de 10 % par rapport au budget habituellement alloué). Les objectifs, fixés sur la base de modélisations, sont à la fois ambitieux et réalistes : ils définissent un couloir de croissance, dans lequel devra s’inscrire la trajectoire des acteurs.

Cinq mesures innovantes seront déployées dans ce plan :
 
1. Professionnalisation des coordinations hospitalières de prélèvement par le recours aux infirmiers en pratique avancée, augmentation des effectifs et renforcement des audits et de la formation ;
 
2. Développement assumé du prélèvement multi-sources pour contrebalancer la baisse tendancielle du nombre de sujets en état de mort encéphalique. Cet effort impliquera notamment la poursuite du déploiement du protocole Maastricht III[1], l’intensification de la pratique des prélèvements sur donneur vivant et le développement du prélèvement pédiatrique ;
 
3. Révision des modalités de financement de l’activité de prélèvement et de greffe, dans un sens plus incitatif, pour assurer l’attractivité de la filière. En parallèle, pour le prélèvement comme pour la greffe, le plan prévoit de renforcer la transparence de l’affectation des financements ;
 
4. Création d’indicateurs de performance pour évaluer la qualité de l’organisation du prélèvement et de la greffe, permettre de mobiliser les directions hospitalières et valoriser les équipes qui progressent ou qui se maintiennent à un très bon niveau.
 
5. Création d’un référent « prélèvement et greffe » dans les agences régionales de santé (ARS) pour un pilotage régional du plan décliné selon les spécificités de chaque contexte local.
 
La mise en œuvre et la réalisation des objectifs de ce nouveau plan feront l’objet d’un suivi régulier dans le cadre d’un comité piloté par l’Agence de la biomédecine, comprenant des représentants des pouvoirs publics, de l’Assurance maladie, des établissements de santé autorisés pour le prélèvement et la greffe, des sociétés savantes et des associations concernées.
 
Consulter le Plan ministériel pour le prélèvement et la greffe d’organes et de tissus 2022-2026
[1] Prélèvement de greffons sur des personnes décédées des suites d’un arrêt cardiaque après limitation ou arrêt des thérapeutiques
 
Contacts presse
Direction générale de la Santé :
Agence de la biomédecine

Journée du REIN

JOURNÉE MONDIALE DU REIN - LE 10 MARS 2022 :
LE RÉSEAU ÉPIDÉMIOLOGIE ET INFORMATION EN NÉPHROLOGIE (R.E.I.N) TENU PAR L’AGENCE DE LA BIOMÉDECINE FÊTE SES 20 ANS

Publié le 09/03/22

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À l’occasion de la Journée mondiale du rein, le 10 mars, l’Agence de la biomédecine rappelle que la maladie rénale chronique concerne près de 10 % de la population soit plus de 6 millions de Français dont plus de 90 000 sont traités pour insuffisance rénale chronique terminale (IRCT). A ce stade de la maladie, la mortalité est élevée et nécessite une prise en charge par dialyse (55 %) ou par greffe rénale (45 %).

Il y a 20 ans, en 2002, l’Etablissement Français des Greffes (ex Agence de la biomédecine) a créé le Réseau Épidémiologie et Information en Néphrologie (R.E.I.N) qui réunit des acteurs des politiques publiques, du privé, des universitaires, en collaboration avec les associations de patients (néphrologues, épidémiologistes et attachés de recherche clinique en régions, …). Il représente une source de données capitales pour élaborer des stratégies sanitaires de prévention et de prises en charge de la maladie rénale chronique en toute transparence.

Au service de la santé publique
R.E.I.N permet à la fois la collecte, le partage d’informations et la construction de projets entre équipes pluridisciplinaires autour de la maladie rénale chronique à l’échelle d’un pays. Le registre du R.E.I.N repose sur une organisation régionale, pour collecter une série de données sur l’ensemble des patients traités en France par dialyse ou greffe. Pour recueillir ces informations, l’Agence finance la présence d’attachés de recherche clinique (ARC) dans les services hospitaliers et de dialyse sur tout le territoire : 36 personnes sont ainsi mobilisées en permanence pour enrichir ce registre.

“Depuis 2020, grâce au registre R.E.I.N, l’Agence de la biomédecine a pu récupérer des données sur les patients dialysés atteints par le COVID, et ainsi suivre l’évolution de l’épidémie. Grâce à la mise à disposition de ces données, R.E.I.N a accompagné les sociétés savantes, les professionnels de santé et les associations de patients dans la réorganisation des soins, pour préserver l’accès à la greffe et à la dialyse dans des conditions de sécurité sanitaire optimales”, rappelle le Dr Cécile Couchoud, Coordinatrice nationale de R.E.I.N à l’Agence de la biomédecine.

Au service de l’accès à la greffe sur tout le territoire
R.E.I.N permet de mesurer l’adéquation entre les besoins de greffe rénale et l’accès à la greffe rénale. Il est un outil précieux pour les autorités sanitaires, notamment pour les agences régionales de santé qui s’en servent pour organiser l’offre de soins de dialyse au regard des besoins spécifiques à chaque région.

Au-delà des patients greffés ou dialysés, depuis quelques années, R.E.I.N offre aux régions la possibilité de recueillir des données concernant des patients à des stades avancés de la maladie rénale qui ne bénéficient pas encore d’un traitement de suppléance (dialyse ou greffe).
Les associations de patients sont également investies dans ce réseau. Elles assistent au conseil scientifique et au Groupe de Pilotage de R.E.I.N.

Au service de la recherche pour l’amélioration de la prise en charge
Le R.E.I.N c’est aussi une quinzaine de publications scientifiques par an (par exemple sur l'inégalité d’accès aux soins) et environ 5 projets financés par l’Agence pour faire progresser la recherche. R.E.I.N s’inscrit également dans une coopération internationale avec les autres registres du même domaine.
Les patients sont aussi acteurs de ce réseau et peuvent proposer des études. Par exemple, une patiente a déposé un projet de recherche qui a pour but de décrire la mobilité des patients en attente de greffe.

A propos de l’IRCT et de la greffe de rein
Quand les reins dysfonctionnent, qu’ils ne filtrent plus correctement le sang de l’organisme, on parle d’insuffisance rénale chronique. Longtemps silencieuse, la maladie ne régresse pas et peut évoluer, en l’absence de prise en charge précoce, vers l’insuffisance rénale chronique terminale.

Pour les patients en insuffisance rénale chronique terminale, la greffe de rein constitue, lorsqu’elle est possible, le meilleur traitement. Les patients peuvent ainsi retrouver une meilleure qualité de vie, sans les contraintes et les effets d’un traitement par dialyse. En 2021, 3251 greffes rénales ont été effectuées dont 502 grâce à un don du vivant (soit 16%).

Si la greffe peut être réalisée à partir d’un donneur vivant, sélectionné parmi les proches du patient, les délais d’attente sont plus courts, et les résultats encore meilleurs. En ce qui concerne le donneur, la greffe ne remet pas en cause ses fonctions rénales car son excellent état de santé a été confirmé avant le don et, dans ces conditions, il peut vivre normalement avec un seul rein.


RESSOURCES
Le site d’information pour le grand public : www.dondorganes.fr

 

SITUATION GREFFES 2021

UNE HAUSSE DE 19,3% DES GREFFES D’ORGANES EN 2021 GRÂCE À LA MOBILISATION ET L’ENGAGEMENT DE TOUS LES PROFESSIONNELS DE LA CHAÎNE DU DON À LA GREFFE
 

Publié le 12/01/22

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Après une année 2020 marquée par le début de l’épidémie de Covid-19 sur le territoire national, l’année 2021 a confronté les patients et les professionnels de santé aux effets de la crise sanitaire au long cours. Dans le domaine du prélèvement et de la greffe d’organes et de tissus, les équipes ont fait preuve d’un engagement sans faille tout au long de l’année et démontré leur résilience. L’Agence de la biomédecine souhaite saluer leur forte mobilisation et leur capacité d’adaptation qui ont permis une augmentation de 19,3% de l’activité de greffe par rapport à 2020 : en 2021, ce sont 5 273 greffes qui ont pu être réalisées au bénéfice de patients en attente.

Durant toute l’année, l’Agence de la biomédecine a poursuivi son travail quotidien de soutien et d’appui aux activités de recensement, de prélèvement et de greffe sur l’ensemble du territoire national. En mars 2021, en concertation avec les sociétés savantes, elle a notamment émis de nouvelles recommandations relatives à la poursuite des activités de prélèvement et de greffe dans le contexte de l’épidémie de Covid-19. Diffusées très largement aux coordinations hospitalières de prélèvement d’organes et de tissus, aux équipes de greffe, aux directeurs d’établissements de santé et aux Agences régionales de santé, ces recommandations ont sensibilisé toutes les parties prenantes, d’une part, à l’importance du maintien de l’activité de prélèvement et de greffe d’organes, eu égard au caractère de priorité nationale que lui confère la loi, et d’autre part, à l’enjeu que représente la préservation de la sécurité des patients greffés dans un contexte où la circulation virale les expose à des risques élevés. La conciliation de ces deux exigences a été au cœur des préoccupations des professionnels de la chaîne du don à la greffe pendant toute l’année écoulée.

 

En 2021, 5 273 greffes ont été possibles grâce à 1 392 donneurs décédés et 521 donneurs vivants. Par rapport à 2020, il y eu une hausse de 19,3% du nombre total de greffes en France.
Pour les greffes à partir de donneur vivant, le niveau d’activité de 2019 a été égalé.


 
2017 2018 2019 2020 2021
Greffes cardiaques 467 450 425 370 408
Greffes cardio- pulmonaires 6 9 9 8 6
Greffes pulmonaires 378 372 384 283 316
Greffes hépatiques (dont à partir de donneurs vivants) 1374                   (18) 1 323                  (14) 1 356                (19) 1 128
(15)
1 224
(19)
Greffes rénales (dont à partir de donneurs vivants) 3 782
(611)
3 546             (537) 3 643       (509) 2 591
(385)
3 251
(502)
Greffes pancréatiques 96 78 84 34 67
Greffes intestinales 2 3 0 3 1
TOTAL                                                            (dont à partir de donneurs vivants) 6105
(626)
5 781          (551) 5 901             (528) 4 417
(400)
5 273
(521)

2021 : RETOUR SUR LES ÉVÉNEMENTS MARQUANTS DE L’ANNÉE
  • Des échanges fréquents avec les associations de patients pour faire vivre la démocratie sanitaire
Installé en 2020 à l’initiative de l’Agence de la biomédecine, le comité national de suivi de l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur l’activité de prélèvement et de greffe d’organes et de tissus a continué à se réunir tout au long de l’année 2021. Constitué de représentants d’associations de patients greffés ou en attente d’une greffe, de représentants des professionnels de la transplantation, ainsi que de membres de l’Agence de la biomédecine et de représentants du Ministère des solidarités et de la santé, il a adapté le rythme de ses rencontres aux fluctuations de l’épidémie. En 2021, 12 réunions se sont ainsi tenues en visioconférence afin de partager, en temps presque réel avec l’ensemble des membres du comité, les informations dont dispose l’Agence de la biomédecine, et répondre, dans la limite des compétences de l’Agence, aux préoccupations des parties prenantes. Ces réunions se poursuivent, et la prochaine aura lieu le 14 janvier 2022.
  • Une valorisation des données grâce à de nombreuses publications scientifiques
L’Agence de la biomédecine collecte en continu des données sur l’activité de prélèvement et de greffe en France. Elle dispose ainsi d’une base de données qui constitue un matériau de premier ordre pour le suivi épidémiologique, la recherche médicale et le progrès thérapeutique. Au cours de l’année 2021, l’Agence a tenu à assurer l’exploitation la plus exhaustive possible des données dont elle dispose, dans l’intérêt des patients et pour les besoins des professionnels de la chaîne du don à la greffe. Elle a ainsi réalisé 59 publications dans des revues scientifiques, soit le nombre annuel de publications le plus élevé depuis sa création.
  • La première greffe d’îlots de Langerhans
En 2020, la Haute autorité de santé avait rendu un avis favorable à l’inscription de la greffe d’îlots de Langerhans sur la liste des actes susceptibles de donner lieu à un remboursement par l’Assurance maladie. Tout au long de l’année 2021, les travaux se sont poursuivis, en lien avec l’Agence de la biomédecine, pour préparer la mise en œuvre de cette greffe « en routine ».  En décembre 2021, la première greffe d’îlots de Langerhans a été réalisée au CHU de Lille, dans le cadre d’une autorisation délivrée quelques semaines plus tôt par l’Agence régionale de santé des Hauts-de-France, après avis de l’Agence de la biomédecine. Cette première offre une nouvelle perspective de soins pour les patients dont le diabète est difficile à équilibrer, ainsi que pour les personnes vivant avec un greffon rénal.

Données internationales
L’Italie a enregistré une augmentation du nombre de transplantations d’organes de 8,1% en 2021 par rapport à 2020, avec 3 717 transplantations.
Les autres pays européens n’ont pas encore communiqué leurs chiffres d’activité pour 2021.

Bulletin épidémiologique des patients dialysés et greffés rénaux en France
Au 3 janvier 2022, l’Agence recense 12 978 patients infectés par le SARS-Cov-2 : 4 019 patients transplantés rénaux et 8 959 patients dialysés.
Au 12 décembre 2021, les données disponibles indiquent que 90,9% des patients transplantés rénaux ont reçu une première dose de vaccin et 90,1% une deuxième dose. Pour les patients dialysés, 91,5% ont reçu une première dose et 90,5% une deuxième dose, avec de fortes disparités entre département (source : https://datavaccin-covid.ameli.fr). Aucune information n’est disponible à ce jour sur la troisième dose.

Greffe à partir de donneur vivant
Malgré les effets de la crise sanitaire en 2021, l’activité de greffe à partir de donneur vivant s’établit à un niveau comparable à celui d’avant la crise, avec 502 transplantations réalisées. En France, 16% des greffes rénales ont été réalisées à partir d’un donneur vivant en 2021, contre 14% en 2020.

Prélèvements de tissus
En 2021, l’activité de prélèvement de cornées a augmenté de 23% par rapport à 2020, avec 5 674 cornées prélevées en 2021 contre 4 615 en 2020. Elle est inférieure de 10,4% à l’activité enregistrée en 2019.

Légère hausse du taux de refus
L’opposition de la population au don d’organes a légèrement augmenté : le taux de refus s’établit à 33,6% en 2021, contre 33% en 2020.

Une augmentation des prélèvements de type « Maastricht III »
L’activité de prélèvement dans le cadre du protocole Maastricht III a fortement augmenté en 2021, avec 217 patients prélevés en 2021 contre 151 en 2020, soit une hausse de 43,7%. Cette augmentation du nombre de prélèvements a permis de réaliser 552 greffes d’organes, soit 10,5% du total des greffes réalisées en France. En particulier, c’est dans le cadre du protocole Maastricht III qu’a été réalisé le prélèvement qui a permis la première greffe d’îlots de Langerhans.

Activité de recensement et de prélèvement en 2021
Malgré un recul de 4,5% du nombre de patients recensés en état de mort encéphalique en 2021, le nombre de prélèvements sur patients en état de mort encéphalique a augmenté de 2,7% par rapport à 2020, pour s’établir à 1 392 donneurs. De même, le nombre total de donneurs décédés prélevés en France (incluant également les donneurs décédés d’un arrêt circulatoire) a augmenté en 2021 de 6,61% par rapport à 2020, grâce à l’engagement des équipes de coordination hospitalière et de réanimation.

 « La hausse du nombre des greffes réalisées en 2021, de 19,3% par rapport à celui de 2020, est le fruit de l’engagement de l’ensemble des professionnels de la chaîne du don à la greffe, ainsi que la preuve de la résilience de cette filière si particulière. L’Agence continuera à se mobiliser en 2022 pour soutenir l’activité de prélèvement et de transplantation, en adaptant son action à l’évolution de l’épidémie de Covid-19 ».
Madame Cortot-Boucher, directrice générale de l’Agence de la biomédecine


Le rôle et les missions de l’Agence de la biomédecine
L’Agence de la biomédecine est une agence nationale d’État, placée sous la tutelle du Ministère des solidarités et de la santé. Créée par la loi de bioéthique de 2004, elle exerce ses missions dans les domaines du prélèvement et de la greffe d’organes, de tissus et de cellules, ainsi que de la procréation, de l’embryologie et de la génétique humaines. L’Agence de la biomédecine met tout en œuvre pour que chaque malade bénéficie des soins dont il a besoin, dans le respect des règles de sécurité sanitaire, d’éthique et d’équité. Son rôle transversal le lui permet.
En matière de prélèvement et de greffe d’organes et de tissus, l’Agence de la biomédecine :
  • gère la liste nationale d‘attente de greffe et le registre national des refus ;
  • coordonne les prélèvements d’organes, la répartition et l’attribution des greffons ;
  • garantit que les greffons prélevés sont attribués aux malades en attente de greffe dans le respect des critères médicaux et des principes d’équité ;
  • assure l’évaluation des activités médicales qu’elle encadre ;
  • promeut et développe l’information sur le don, le prélèvement et la greffe